
Devant une foule immense à Londres, Oleksandr Usyk a une nouvelle fois terrassé Daniel Dubois, confirmant son règne mais laissant planer des questions sur la véritable domination de la catégorie. Malgré la liesse et les félicitations de Zelensky, cette victoire, bien que décisive, souligne une certaine fragilité chez un champion vieillissant.
Le combat, présenté comme un choc de réunification, a vu Usyk, 38 ans, récupérer la ceinture IBF après un KO au cinquième round. Cette revanche, après un premier duel houleux, a certes prouvé la supériorité de l’Ukrainien. Cependant, le fait que Dubois ait pu le bousculer à plusieurs reprises avant le coup fatal interroge sur la capacité d’Usyk à maintenir ce rythme face à des rivaux plus jeunes et potentiellement plus dangereux. La facilité avec laquelle Usyk a mis fin au combat laisse une impression mitigée, celle d’une supériorité incontestable sur ce rival, mais non sur la catégorie.
Les dithyrambes de Volodymyr Zelensky, qui a salué un champion et une inspiration pour l’Ukraine, masquent à peine le fait que chaque victoire est désormais observée avec une attention accrue, guettant les signes de fatigue ou de déclin. Usyk lui-même, malgré ses déclarations sur sa jeunesse d’esprit, concède avoir besoin de repos, une admission rarement entendue chez un champion au sommet de son art.
Alors qu’il se projette déjà vers de potentiels affrontements contre des figures comme Tyson Fury ou Anthony Joshua, l’avenir d’Usyk reste incertain. Sa performance, bien que victorieuse, n’a pas dissipé toutes les inquiétudes. Sa domination est réelle, mais le prix du repos et les millions de dollars empochés semblent être les seules certitudes dans un parcours qui pourrait bientôt connaître ses premières failles.