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Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, se trouve sous la pression du Parti socialiste, qui exige une copie complète du projet de budget sous peine de censure. Un chantage politique qui pourrait mener à une dissolution.

Le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, met la pression sur le Premier ministre, Sébastien Lecornu. Il exige une « copie complète » du projet de budget avant leur rencontre décisive à Matignon, brandissant la menace d’une censure gouvernementale. Une situation qui illustre une fois de plus la fragilité de la majorité et l’incapacité à dialoguer sereinement sur des questions cruciales pour l’avenir des Français.

Faure a clairement signifié que sans concessions, le gouvernement risquait de tomber, ouvrant la voie à une dissolution de l’Assemblée nationale. Le PS, loin de reculer, affirme être « prêt » à cette éventualité, annonçant qu’il déposerait sa propre motion de censure. Une posture qui, si elle se veut ferme, pourrait surtout plonger le pays dans une instabilité politique dont personne ne sortira vraiment gagnant.

Au cœur des négociations, la proposition socialiste d’une « taxe Zucman » sur les hauts patrimoones, rejetée par Lecornu. Faure se dit prêt à discuter d’une alternative, mais à une condition : qu’elle rapporte autant, soit 15 milliards d’euros. Une somme censée « épargner les Françaises et les Français de la classe moyenne et des classes populaires », mais qui risque de créer un climat d’incertitude fiscale pour les plus fortunés, et in fine, potentiellement décourager l’investissement.

Olivier Faure n’a pas hésité à attaquer le Medef, accusé de déformer l’objectif de la taxe Zucman. Selon lui, cette taxe viserait les « très gros patrimoines, supérieurs à 100 millions d’euros », avec un prélèvement annuel de 2 % jugé faible au regard de leurs rendements. Cette rhétorique, axée sur la « faute » des ultrariches, risque d’exacerber les tensions sociales et de diviser davantage l’opinion publique, au lieu de chercher un consensus économique.