
L’Olympique de Marseille est plongé dans une crise sans précédent après la décision choc de placer Adrien Rabiot et Jonathan Rowe sur la liste des transferts. Le président du club, Pablo Longoria, a brisé le silence et qualifié l’incident dans le vestiaire de « gravité et d’une violence extrême, quelque chose d’inouï ». Cette mise à l’écart survient à la suite de la défaite de l’OM face à Rennes (1-0) en ouverture de la saison de Ligue 1, le 15 août dernier.
Selon Longoria, le comportement des deux joueurs était « inadmissible » et a « dépassé les limites acceptables » pour le club. Bien qu’il n’ait pas été témoin direct de l’altercation, les témoignages du staff, tant sportif que non-sportif, ont suffi à convaincre la direction de la gravité des faits. Une décision prise en concertation avec l’entraîneur Roberto De Zerbi et le directeur du football Medhi Benatia, qui, forts de leur décennie d’expérience dans le football de haut niveau, n’avaient « jamais vu une telle chose dans un vestiaire ».
Le départ de Jonathan Rowe, déjà annoncé, est moins surprenant. Cependant, l’éviction d’Adrien Rabiot, cadre de l’équipe de France et auteur d’une saison remarquable avec l’OM (9 buts et 4 passes décisives en 29 matchs de Ligue 1), est un véritable coup de tonnerre. Longoria insiste sur la nécessité de « protéger l’institution » et la saison à venir, où Marseille doit disputer la Ligue des champions, une justification qui peine à masquer le malaise profond.
Le président marseillais a balayé les accusations de motivation financière derrière cette décision, rappelant qu’une prolongation de contrat avait été proposée à Rabiot avant l’incident. Le club se dit « subir la situation », suggérant que des rappels à l’ordre avaient déjà eu lieu. Cette affaire révèle des tensions internes préoccupantes et laisse planer une ombre sur la stabilité du club phocéen, déjà en proie à un chaos permanent.