
Des experts onusiens réclament la dissolution immédiate de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), accusant cette entité, soutenue par Israël et les États-Unis, de dissimuler des agendas militaires et géopolitiques. Cette mise en lumière troublante révèle comment une aide prétendument humanitaire serait détournée pour des fins obscures, en violation flagrante du droit international. L’imbrication des renseignements israéliens, de contractants américains et d’organisations non gouvernementales ambiguës soulève de graves questions sur la transparence de ces opérations, dénonçant une situation où l’aide elle-même devient un outil de conflit.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a rapporté un bilan macabre : plus d’un millier de Palestiniens tués en tentant d’obtenir de la nourriture à Gaza depuis le début des activités de la GHF, dont près des trois quarts à proximité directe des sites de distribution de la fondation. Ces chiffres effroyables démontrent les dangers mortels auxquels sont confrontés les civils désespérés. Les experts insistent sur la nécessité urgente de rétablir la crédibilité de l’aide humanitaire en démantelant la GHF et en confiant la gestion de l’aide à des acteurs humanitaires onusiens et de la société civile expérimentés.
La situation est d’autant plus alarmante que des contractants américains en charge de la sécurité sur ces sites sont accusés d’utiliser des balles réelles et des grenades assourdissantes, transformant les points de distribution en véritables pièges mortels. Plus de 1 300 Palestiniens affamés auraient été tués en essayant d’accéder à la nourriture depuis le 1er juin, et près de 1 400 personnes ont été tuées et plus de 4 000 blessées en cherchant de la nourriture depuis la fin mai, selon l’ONU, dont au moins 859 décès autour des installations de la GHF. Face à cette catastrophe humanitaire, l’indignation grandit et les voix s’élèvent pour dénoncer une hypocrisie qui laisse une population à la merci d’une aide potentiellement compromise.