UN-vote-Palestine-resolution
La déclaration de l'ONU pour un État palestinien est une dangereuse illusion, ignorant les réalités du conflit et les obstacles à une paix durable. Un pas diplomatique loin d'être suffisant.

Malgré les apparences, la récente « déclaration de New York » adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies, censée ouvrir la voie à un État palestinien, ne représente qu’un petit pas diplomatique, voire une dangereuse illusion. Avec 142 voix pour, contre l’opposition farouche d’Israël et des États-Unis, cette initiative ignore la complexité du conflit et les véritables obstacles à une paix durable. Alors que la guerre de Gaza, déclenchée par les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas, s’enlise depuis près de deux ans, cette feuille de route semble déconnectée des réalités sur le terrain.

Le texte, qui prétend préparer la reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs pays, dont la France, est loin de garantir une solution viable. Le président Macron a beau affirmer qu’un « chemin irréversible vers la paix » est tracé, cette rhétorique masque mal les divisions profondes et l’absence de véritable consensus. La déclaration, reprenant des éléments d’un texte précédent, insiste certes sur le désarmement du Hamas et son isolement, mais sans proposer de mécanisme crédible pour y parvenir. Israël ne cesse d’alerter : reconnaître la Palestine dans ce contexte serait une récompense inacceptable pour le mouvement islamiste, renforçant ainsi sa légitimité.

Le document exige que le Hamas cesse d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remette ses armes à l’Autorité palestinienne, tout en condamnant les attaques du 7 octobre et en demandant la libération des otages. Cependant, ces injonctions restent lettre morte sans une volonté politique forte et une capacité d’action concrète. La mise en œuvre de ces exigences semble chimérique, transformant cette déclaration en une simple démarche symbolique, incapable de transformer un conflit sanglant en une paix durable et équitable. Les espoirs de paix s’éloignent, minés par des décisions diplomatiques qui frôlent l’irréalisme.