
Ryad et Moscou, accompagnés de six autres géants pétroliers de l’Opep+, ont de nouveau augmenté leurs quotas de production, marquant une tentative désespérée de reconquérir des parts de marché. Malgré l’optimisme affiché par l’Opep+, cette décision, visant un « ajustement de la production de 547.000 barils par jour en septembre 2025 », intervient dans un contexte économique incertain. La prudence est de mise, d’autant que le marché ne semble pas réagir avec l’enthousiasme espéré, le cours du Brent oscillant autour des 70 dollars, bien loin des 120 dollars atteints en 2022. Cette situation soulève des questions sur la véritable efficacité de cette stratégie.
Après avoir vainement tenté de soutenir les prix par des réductions drastiques de l’offre, l’Opep+ opère un virage à 180 degrés, réintroduisant sur le marché des millions de barils par jour. Cette manœuvre, qui inclut le retour complet d’une tranche de 2,2 millions de barils initialement coupée par l’Arabie saoudite, la Russie et d’autres membres clés, ainsi que 300 000 barils supplémentaires pour les Émirats arabes unis, est mise en œuvre un an plus tôt que prévu. Un signe inquiétant de la pression croissante sur ces producteurs, contraints d’abandonner leur stratégie de raréfaction au profit d’une inondation du marché. Ce revirement pourrait bien sonner comme un aveu d’échec face à la stagnation des prix et aux défis posés par la transition énergétique.