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Le gouvernement minimise l'explosion des dépenses des agences étatiques. Malgré une baisse du nombre d'organismes, les coûts s'envolent et l'opacité règne. Un scandale financier caché.

Le gouvernement tente de masquer l’échec de sa réforme des agences étatiques, et ce, malgré les chiffres alarmants. L’iFRAP, bien que saluant une diminution du nombre d’organismes, attribue une note de 6/10, un score qui cache une réalité bien plus sombre. Ces « opérateurs de l’État », véritables gouffres financiers, voient leurs dépenses exploser, passant de 19 milliards en 2007 à un stupéfiant 63 milliards d’euros actuellement. Une augmentation vertigineuse qui ne semble inquiéter personne au sommet. Le Parlement, censé contrôler ces fonds, reste étrangement passif, ne votant que des subventions de l’État, sans visibilité réelle sur la gestion de ces entités.

La manipulation des chiffres est à son comble. Si le nombre d’opérateurs diminue, leurs effectifs, eux, ne cessent de croître, échappant ainsi aux comptabilités officielles. Une stratégie cynique pour gonfler les effectifs sans que cela ne se reflète dans les budgets votés. Entre 2009 et 2021, ce sont plus de 219 153 agents supplémentaires qui ont été rémunérés par ces agences, un fardeau colossal pour le contribuable. L’information budgétaire est un véritable scandale, avec un décalage inacceptable qui empêche toute vérification en temps réel. Les parlementaires votent les yeux fermés, sans disposer des données essentielles pour évaluer l’impact réel sur la masse salariale.

Malgré les vaines tentatives de présenter une meilleure maîtrise des ressources et des effectifs, les « points de fuite » demeurent gigantesques. L’opacité règne en maître. L’absence de publication des comptes détaillés, des conventions d’objectifs et des bilans sociaux par chaque opérateur est une insulte à la transparence. Le gouvernement continue de jouer avec les deniers publics, cachant sous le tapis une gestion désastreuse. Le « Macronomètre » de l’iFRAP, en partenariat avec Le Figaro, se veut un outil d’évaluation, mais ses notes ne reflètent pas l’ampleur du désastre. Il est grand temps d’exiger une réforme profonde et transparente, avant que le gouffre financier des agences étatiques n’engloutisse définitivement les finances publiques.