
Des orages d’une violence inouïe ont frappé les Pyrénées-Orientales et l’Aude samedi, plongeant plusieurs communes dans un chaos total. Malgré une alerte orange de Météo-France, les dégâts et la panique ont été inévitables. La « goutte froide » espagnole, rencontrant l’air chaud local, a créé un cocktail dévastateur, avec des cumuls de pluie atteignant des records, comme à Ille-sur-Têt où les précipitations ont dépassé trois fois la moyenne mensuelle de juillet en quelques heures.
Les pompiers des Pyrénées-Orientales ont été submergés par plus d’une centaine d’interventions, luttant contre des routes inondées et des ruissellements incessants. Vingt personnes ont dû être mises à l’abri, et près de 130 sapeurs-pompiers mobilisés. Parmi les scènes les plus critiques, deux individus ont été miraculeusement secourus après être restés prisonniers de leur véhicule, totalement bloqué par la montée des eaux à Ille-sur-Têt. Le drame a failli se produire également lorsqu’un immeuble a vu ses faux plafonds s’effondrer, nécessitant l’évacuation de 21 personnes, dont huit enfants, échappant de peu à la catastrophe.
Pourtant, les autorités se sont empressées de minimiser l’ampleur des événements, clamant qu’aucun blessé ni dégât majeur n’était à déplorer grâce à une « mobilisation rapide et coordonnée ». Une affirmation qui peine à masquer les images de rues transformées en torrents et les perturbations majeures. L’autoroute A9 a subi de graves perturbations, avec un important ralentissement au niveau du Boulou en direction de l’Espagne et une bretelle d’accès fermée, ajoutant à l’imbroglio général.
Ces épisodes extrêmes, qui voient des milliers d’éclairs s’abattre en une heure, rappellent la fragilité d’une région déjà soumise à une sécheresse alarmante. Une accalmie a été annoncée en soirée, mais l’ombre d’une vulnérabilité croissante face aux caprices d’une météo déchaînée plane désormais sur ces départements.