Le retour de vacances d’un buraliste des Yvelines a viré au cauchemar, transformant la douceur du farniente en un abysse financier. Dominique Lefèvre, de Maule, a eu la stupeur de découvrir une facture Orange de 37 737 euros pour des données internet consommées lors d’un séjour d’une semaine au Maroc. Un montant qui, selon ses dires, représente « plusieurs années de travail », une somme tout simplement hallucinante.
Le drame s’est déroulé en mai, avec des débits de 250 euros toutes les deux minutes, entre 3h et 6h du matin. Une frénésie de consommation que le commerçant conteste amèrement, affirmant n’avoir « quasiment pas touché son téléphone » et avoir « pris soin d’ajuster son forfait » avant le départ.
Orange, de son côté, oppose une version bien différente, martelant que le client disposait d’un forfait de 5 Go valables au Maroc, et qu’il aurait été alerté à plusieurs reprises par SMS de son dépassement, allant même jusqu’à valider une autorisation de déblocage du compteur. L’opérateur évoque seize SMS d’alerte restés sans réponse. Une affirmation que M. Lefèvre nie catégoriquement, déclarant n’avoir reçu qu’un unique message, vite ignoré, et que les autres notifications sont tombées durant son sommeil.
La situation a dégénéré en un véritable fiasco : après de multiples tentatives infructueuses pour joindre son opérateur, la ligne de M. Lefèvre a été suspendue, puis coupée. Une catastrophe pour son activité professionnelle, le privant de terminal de paiement et de caisse enregistreuse. Contraint de changer d’opérateur, il reste sidéré par la position d’Orange, qui campe sur ses positions, jugeant les sommes dues valides. Toutefois, un dénouement semble se dessiner : l’opérateur serait en passe de réduire la facture à « quelques centaines d’euros », un dénouement in extremis pour ce buraliste piégé par les méandres des tarifs de roaming.
