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Le plan de réorganisation « Regain » d'Orange France concerne plus de 20 000 salariés, provoquant inquiétude et incertitude quant à l'avenir.

Un véritable coup de massue s’abat sur les employés d’Orange. Le géant des télécoms français, pourtant réputé pour sa stabilité, vient de dévoiler un plan de réorganisation d’une ampleur inédite, baptisé « Regain », qui promet de secouer la structure de l’entreprise dès le 1er janvier 2026. Ce ne sont pas moins de 20 356 salariés sur les 47 000 que compte l’opérateur en France qui sont directement concernés par cette restructuration massive. L’annonce, faite lors d’une réunion tendue du comité social et économique central (CSEC), a laissé les représentants du personnel dans un état de choc, face à l’ampleur des bouleversements à venir.

Le document interne, un dossier d’information et de consultation de 454 pages auquel Le Monde a eu accès, tente de justifier cette décision par la nécessité de « renforcer l’efficacité opérationnelle » et de « simplifier les fonctionnements ». Des termes qui sonnent souvent comme des préludes à des compressions ou à une intensification du travail. Derrière cette rhétorique managériale se dessine une transformation profonde de la filiale française, génératrice de 18 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Orange France sera désormais pilotée par quatre « directions métiers opérationnelles » distinctes, dédiées aux clients grand public, aux entreprises, à la technique et à l’« expérience client ». Cette fragmentation soulève des questions quant à la cohésion interne et aux conséquences sur les parcours professionnels des milliers d’employés affectés. Le futur s’annonce incertain et anxiogène pour une grande partie du personnel.