
L’ouragan Mélissa, un monstre climatique dopé par l’activité humaine, a semé la mort et la désolation sur son passage. Après avoir décimé Haïti avec au moins 24 victimes, dévasté la Jamaïque et submergé Cuba, la tempête se dirige inexorablement vers les Bermudes. Les vents, atteignant des vitesses ahurissantes de 165 km/h, promettent de nouvelles inondations côtières et un chaos généralisé.
Les conséquences de cet ouragan sont déjà effroyables. À Cuba, la seconde ville du pays, Santiago, est en ruines : maisons effondrées, toits arrachés et une obscurité totale due à l’absence d’électricité. Des habitants comme Mariela Reyes, 55 ans, se retrouvent désemparés, ayant tout perdu en un clin d’œil. Le témoignage du président cubain, Miguel Diaz-Canel, évoque des « dégâts considérables », un euphémisme face à la réalité dévastatrice.
La Jamaïque a subi le pire, frappée de plein fouet par un ouragan de catégorie 5, le plus puissant en 90 ans. Les infrastructures sont anéanties, les routes impraticables, les communications coupées. L’ONU parle d’une « destruction immense, sans précédent », touchant un million de personnes. Le ministre jamaïcain, Desmond McKenzie, a d’ailleurs confirmé que le bilan humain pourrait s’alourdir, tant la situation est chaotique et l’accès aux zones sinistrées difficile.
Pendant ce temps, l’aide internationale s’organise péniblement. Les États-Unis et le Royaume-Uni promettent des fonds, mais ces gestes ne masqueront pas l’incapacité globale à prévenir de telles catastrophes. Le roi Charles III et le secrétaire exécutif de l’ONU chargé du changement climatique, Simon Stiell, ont souligné l’urgence climatique, mais leurs appels sonnent creux face à l’inaction persistante des nations. Mélissa est un rappel tragique et brutal que le monde est en train de payer le prix fort de son aveuglement face aux 






