
L’ouragan Melissa, une catastrophe sans précédent, a semé la mort et la destruction en Jamaïque, où un nouveau bilan macabre fait état d’au moins 28 victimes. Le Premier ministre Andrew Holness a lui-même confirmé cette tragédie sur les réseaux sociaux, laissant entendre que le nombre de morts pourrait encore augmenter. Des régions entières de l’île sont désormais en ruines, transformées en paysages de désolation par la fureur de cet ouragan de catégorie 5, le plus puissant à frapper la Jamaïque depuis 90 ans.
La Jamaïque n’est pas la seule à payer le prix fort. Melissa, avec ses vents dévastateurs de près de 300 km/h, a également inondé Haïti et Cuba, portant le bilan total à près de 60 morts dans les Caraïbes. Tandis que Cuba a miraculeusement évité des pertes humaines grâce à l’évacuation massive de plus de 700 000 personnes, l’ampleur des dégâts matériels reste colossale, plongeant ces nations dans une crise humanitaire sans précédent.
Face à ce désastre, l’appel à une mobilisation massive de ressources internationales résonne avec urgence. Les Nations Unies ont déjà débloqué 4 millions de dollars pour tenter de pallier l’urgence, mais c’est une goutte d’eau face à l’immensité des besoins. Les États-Unis, malgré un embargo historique, ont promis une aide de 3 millions de dollars à Cuba, distribuée par l’Église catholique, un geste qui souligne la gravité de la situation. Mais ces sommes seront-elles suffisantes pour reconstruire des vies brisées et des infrastructures anéanties ?
Melissa n’est pas un simple phénomène météorologique ; c’est un sombre avertissement, rendu plus destructeur par le changement climatique. Ce déchaînement de la nature met en lumière la vulnérabilité de nos sociétés face aux caprices d’un climat déréglé, et la lenteur des réponses globales. La Jamaïque et les Caraïbes se retrouvent seules face à l’étendue de la catastrophe, avec l’incertitude pesante de savoir si l’aide internationale sera à la hauteur de l’horreur vécue.






