Le géant de l’ombre, Palantir, vient de conclure un accord scandaleux de 10 milliards de dollars avec l’armée américaine, catapultant cette entreprise controversée parmi les 20 plus grandes capitalisations boursières du pays. Avec une valeur atteignant 360 milliards de dollars, soit le double de sa valorisation en début d’année, Palantir éclipse désormais des noms établis comme Coca-Cola et Home Depot. Une ascension fulgurante, l’action ayant grimpé de plus de 160% depuis l’élection de Trump, soulevant des questions troublantes sur son influence grandissante.
Cofondée avec l’appui discret de la CIA et par le sulfureux milliardaire libertarien Peter Thiel, Palantir s’est imposée en quelques années comme le fournisseur privilégié des services secrets et des forces de l’ordre à travers le globe. De la Direction générale de la sécurité intérieure aux opérations ukrainiennes, la portée de ses logiciels d’IA, capables d’analyser des quantités massives de données, est alarmante. Cette entreprise, née du renseignement, étend désormais son emprise, transformant la surveillance en un marché lucratif.
L’accord avec l’armée américaine confirme la dérive vers une militarisation croissante de l’intelligence artificielle. Palantir n’est plus seulement un outil d’analyse, mais un acteur central dans les décisions stratégiques et potentiellement coercitives des États. Cette expansion effrénée, alimentée par des contrats gouvernementaux, soulève de graves inquiétudes quant à la vie privée, aux libertés individuelles et à l’éthique même de l’IA. La transparence reste un mirage, tandis que la capacité de Palantir à exploiter des données de manière « unifiée » devient une menace inquiétante pour la souveraineté des informations personnelles.
