
Vingt-cinq ans après une loi censée révolutionner l’accès des femmes aux mandats électoraux, le bilan est accablant : la parité en mairie n’est qu’une illusion. Une étude récente de la Caisse des dépôts révèle une réalité désolante : les femmes sont toujours massivement exclues des postes de pouvoir municipal. Les hommes accaparent la quasi-totalité des fauteuils de maire, avec une écrasante majorité de 82,5 %.
Malgré des chiffres en légère hausse, la situation demeure consternante. Après les élections de 2020, la proportion de femmes au sein des conseils municipaux a péniblement atteint 41,5 %, une progression misérable de seulement 2,3 points. Pour la fonction de maire, l’avancée est tout aussi dérisoire : 17,5 % de femmes élues, contre 15,4 % auparavant. Un progrès à pas de tortue, quand il faudrait des bonds de géant.
Mais l’amère vérité ne s’arrête pas là. Même lorsqu’elles parviennent à s’immiscer dans la sphère municipale, les femmes sont systématiquement cantonnées aux rôles sans réelle influence. Elles constituent une minorité insignifiante de maires, tandis qu’elles représentent 36,4 % des adjoints, 40,9 % des conseillers municipaux indemnisés, et 45,8 % des conseillers non indemnisés. En clair, les postes à responsabilité et les rémunérations associées leur échappent, sauf exception. Une situation qui non seulement perpétue les inégalités, mais sape également toute tentative de véritable représentation démocratique.






