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La modification du DPE pour 2026 plonge les propriétaires de passoires thermiques dans l'incertitude, remettant en question des milliers de ventes et de projets de rénovation.

Un véritable casse-tête s’annonce pour les propriétaires de « passoires thermiques » qui espéraient vendre leurs biens sans une ruine en travaux. Alors que beaucoup s’étaient résignés à céder des logements classés G ou F, craignant une chute drastique de leur valeur et rentabilité sans une rénovation énergétique coûteuse, le gouvernement vient de jeter un pavé dans la mare. La modification annoncée du DPE pour 2026 rebat cruellement les cartes, plongeant des milliers de vendeurs dans l’incertitude.

La semaine dernière, Matignon a créé la surprise en dévoilant une énième révision du diagnostic de performance énergétique. Cette annonce, loin d’apporter de la clarté, sème la confusion la plus totale. En effet, près de 850 000 passoires thermiques, celles que l’on croyait condamnées à des travaux pharaoniques, pourraient ne plus être considérées comme telles à compter du 1er janvier 2026. La raison ? Un simple changement du coefficient énergie primaire de l’électricité, passant de 2,3 à 1,9.

Cette volte-face soulève de sérieuses questions sur la fiabilité des diagnostics et la stratégie gouvernementale en matière de rénovation énergétique. Combien de propriétaires ont déjà engagé des sommes colossales ou vendu à perte, poussés par des réglementations qui se révèlent inconstantes ? Les décisions politiques semblent prises à la légère, sans considération pour les lourdes conséquences financières qu’elles engendrent pour les citoyens. Le marché immobilier, déjà sous tension, risque de subir de plein fouet ces revirements successifs.

Alors que certains se réjouissent de voir leur bien potentiellement requalifié, d’autres craignent une nouvelle phase d’instabilité. Qu’en est-il des acheteurs qui ont investi dans des biens « rénovés » sous la contrainte d’un DPE plus strict ? La confiance est érodée, et le flou réglementaire ne fait qu’aggraver la situation pour un secteur déjà fragilisé. La prudence est de mise, car dans ce jeu de chaises musicales législatif, les perdants pourraient être nombreux.