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Les États-Unis sont pris dans une spirale macabre d'exécutions capitales, atteignant un record en 2025, avec 26 vies fauchées, dont huit en Floride. Cette augmentation, concentrée géographiquement, soulève des questions sur une justice d'un autre temps.

Les États-Unis sont le théâtre d’une effrayante résurgence des exécutions capitales, atteignant un pic sans précédent depuis une décennie. Vingt-six vies ont été fauchées depuis le début de l’année 2025, un sombre record qui dépasse déjà le total de 2015. La Floride se distingue macabrement, contribuant à huit de ces exécutions, confirmant une tendance alarmante et une soif de vengeance qui semble s’intensifier.

Le récent cas de Michael Bell, 54 ans, exécuté par injection létale en Floride, illustre parfaitement cette spirale. Condamné pour un double meurtre survenu en 1993, son histoire est d’autant plus tragique qu’il fut, comme des dizaines d’autres, un ancien pensionnaire de la sinistre Florida School of Boys, une institution où la cruauté était monnaie courante, fermée après un siècle d’atrocités. Cette exécution ne fait que souligner la faillite d’un système qui préfère la punition à la réhabilitation, ignorant les traumas profonds infligés par de telles institutions.

Le rapport du Death Penalty Information Center (DPIC) révèle une réalité troublante : cette augmentation spectaculaire n’est pas le fruit du hasard. Elle découle des décisions de quelques officiels élus, concentrant plus de la moitié des exécutions dans une poignée d’États, notamment la Floride, le Texas et la Caroline du Sud. Cette concentration géographique des exécutions met en lumière une justice à deux vitesses, où la vie d’un individu dépend de son lieu de résidence.

Les méthodes d’exécution elles-mêmes sont un sujet de controverse grandissant. Alors que l’injection létale reste prédominante, l’utilisation de l’inhalation d’azote, comparée à une forme de torture par des experts de l’ONU, ainsi que les pelotons d’exécution, ravivent des pratiques barbares. Malgré l’abolition de la peine de mort dans 23 États et les moratoires dans trois autres, l’horreur de la peine capitale continue de hanter une nation qui se prétend civilisée. Le chemin vers une justice véritablement humaine semble encore long et semé d’embûches, laissant planer l’ombre d’un retour en arrière effrayant.