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Le Plan d'Épargne Retraite (PER) promet des avantages fiscaux, mais ses mécanismes de déduction, complexes et plafonnés, peuvent vite décourager. Entre les plafonds stricts, les reliquats à gérer et les options pour couples, optimiser sa retraite devient un véritable défi. Une réalité fiscale bien moins reluisante qu'annoncée.

Le Plan d’Épargne Retraite (PER), souvent vanté pour ses avantages fiscaux, peut se transformer en véritable casse-tête si ses mécanismes de déduction ne sont pas parfaitement maîtrisés. Les contribuables qui ont eu la « bonne » idée de verser des sommes sur un PER en 2024, que ce soit via un PER individuel, collectif, un vieux Perp ou un contrat Préfon, se retrouvent face à une réalité complexe et souvent décevante : la déduction n’est pas illimitée.

Le plafond de déduction pour l’année 2024 est fixé à 10 % des revenus professionnels nets de frais de 2023, avec un minimum de 4 399 euros pour ceux qui n’ont pas ou peu de revenus, et un maximum de 35 194 euros pour les mieux lotis. Une somme dérisoire pour certains, et un plafond souvent inatteignable pour d’autres. Pire encore, si vos versements dépassent ces seuils étriqués, il est certes possible de jongler avec les reliquats des plafonds non utilisés des années 2021, 2022 et 2023, mais qui se souvient de ces chiffres lointains ?

Pour les couples mariés ou pacsés, une lueur d’espoir : la mutualisation des plafonds. Une option annuelle, bien sûr, qu’il faut penser à cocher dans la fameuse case 6QR, un détail qui peut coûter cher si on l’oublie. Le parcours pour optimiser sa retraite via le PER est semé d’embûches et d’une complexité fiscale décourageante, rendant ce produit moins attractif qu’il n’y paraît pour de nombreux épargnants. Ne pas anticiper ces contraintes peut transformer un prétendu avantage en une lourde déconvenue fiscale.