
Le géant des spiritueux, Pernod Ricard, secoué par une chute drastique de ses ventes, prépare une restructuration qui s’annonce douloureuse. Le projet « Tomorrow 2 », censé redresser le cap, pourrait se traduire par des centaines de suppressions de postes, semant l’incertitude et l’inquiétude parmi les employés.
Les chiffres sont alarmants : le siège parisien du groupe serait contraint de se séparer de près de 17% de ses effectifs, soit environ 140 postes. Une véritable saignée qui touche principalement les cadres, forcés d’accepter des départs prétendument « volontaires » après négociation. Cette annonce intervient alors que l’entreprise subit un net recul de ses ventes, notamment sur les marchés cruciaux que sont la Chine et les États-Unis.
Pour tenter de freiner l’hémorragie, Pernod Ricard a dévoilé une réorganisation audacieuse, scindant ses marques en deux divisions : « Gold » pour les alcools vieillis comme le cognac Martell et le whisky Jameson, et « Crystal » pour les spiritueux sans vieillissement tels que la vodka Absolut ou le Pastis 51. Une tentative désespérée de rationalisation face à une crise persistante.
Cette restructuration soulève de sérieuses questions sur l’avenir des salariés et la capacité du groupe à retrouver sa prospérité d’antan. Le spectre de nouvelles vagues de licenciements plane, menaçant de déstabiliser davantage un marché des spiritueux déjà sous tension. L’entreprise, jadis fleuron de l’industrie française, semble désormais naviguer en eaux troubles, confrontée à des défis majeurs et à une pression économique implacable.