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Le Pérou déclare l'état d'urgence à sa frontière avec le Chili, craignant une vague migratoire massive face à l'élection potentielle de l'extrême droite chilienne.

Le Pérou plonge dans une crise sans précédent en déclarant l’état d’urgence à sa frontière avec le Chili. Le gouvernement craint une déferlante de migrants fuyant la potentielle élection de l’extrême droite au Chili, menaçant de déstabiliser une région déjà fragile. Cette décision, activée pour soixante jours dans la région de Tacna, est une réaction directe à la possible victoire de José Antonio Kast, candidat ultraconservateur qui a promis des expulsions massives. Le chaos est déjà palpable, avec des dizaines de personnes, dont des familles avec enfants, bloquées aux postes-frontières.

Le déploiement immédiat d’une cinquantaine de soldats, avec des renforts prévus, souligne la gravité de la situation. Le ministre de l’Intérieur péruvien, Vicente Tiburcio, a confirmé que la police serait appuyée par les forces armées pour maintenir un semblant d’ordre. Des images alarmantes montrent des migrants désespérés, craignant d’être expulsés du Chili et refusés d’entrée au Pérou. C’est un véritable drame humain qui se joue, avec des Vénézuéliens en tête, pris au piège des politiques migratoires intransigeantes.

Le Chili se prépare à un second tour présidentiel tendu où José Antonio Kast, associé à une rhétorique anti-immigration, fait la course en tête. Sa promesse d’expulser les 330 000 personnes en situation irrégulière, principalement des Vénézuéliens, est une épée de Damoclès pour toute une population. Le Pérou, qui avait déjà militarisé ses frontières en avril 2023 pour faire face à des flux similaires, se retrouve une nouvelle fois confronté à une situation explosive. L’avenir des migrants, pris entre le marteau et l’enclume, s’annonce sombre et incertain.