
La start-up américaine Perplexity, spécialisée dans l’intelligence artificielle, vient de frapper un grand coup en proposant d’acquérir le navigateur phare de Google, Chrome, pour la somme colossale de 34,5 milliards de dollars. Cette offre, rapportée par le Wall Street Journal le 12 août 2025, survient en plein cœur du procès antitrust visant Google aux États-Unis, où le démantèlement du géant est envisagé .
Depuis des mois, le sort de Chrome est au centre des débats judiciaires. En août 2024, Google a été jugé coupable de pratiques anticoncurrentielles pour avoir imposé son navigateur par défaut via des accords avec des fabricants comme Apple et Samsung . Le juge Amit Mehta, en charge du dossier, doit statuer prochainement sur une éventuelle cession de Chrome afin de briser la position ultra-dominante de Google sur le marché de la recherche en ligne .
Avec cette manœuvre inattendue, Perplexity et son fondateur, Aravind Srinivas, se positionnent comme un acteur clé pour remédier à cette scission forcée . La start-up prétend que son offre vise à satisfaire les exigences d’intérêt public de l’antitrust en plaçant Chrome entre les mains d’un « opérateur indépendant et capable » . Une somme considérable pour Perplexity, valorisée à 18 milliards de dollars en juillet 2025, soit presque le double du montant proposé . Aravind Srinivas affirme avoir le soutien d’investisseurs et de fonds de capital-risque pour financer cette acquisition audacieuse .
Perplexity, fondée en 2022, est connue pour son moteur de recherche conversationnel dopé à l’IA, capable de fournir des réponses synthétisées avec des sources citées . Malgré 30 millions de requêtes quotidiennes en mai 2025, elle reste un poids plume face aux milliards de requêtes traitées par Google et même aux 2,5 milliards de requêtes quotidiennes d’OpenAI . Ses revenus, estimés à 148 millions de dollars en juin 2025, sont également bien en deçà de ceux des géants . Toutefois, la qualité de ses outils a déjà attiré l’attention de poids lourds comme Apple et Meta . L’issue de cette affaire reste incertaine, car Google n’a montré aucune intention de se séparer de Chrome, un de ses atouts les plus précieux qui contrôle plus des deux tiers du marché des navigateurs .