
Le ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, est sous le feu des critiques après un rapport accablant. Il aurait, de manière irresponsable, exposé ses propres troupes en utilisant l’application de messagerie chiffrée Signal pour discuter de frappes cruciales au Yémen. Cette révélation, rendue publique par un organe indépendant du Pentagone, intensifie la pression sur ce proche de Donald Trump.
Déjà fragilisé par son rôle controversé dans des frappes douteuses sur des navires dans les Caraïbes – une campagne militaire dont la légalité est remise en question et qui a coûté la vie à plus de 80 personnes –, Hegseth se retrouve à nouveau dans la tourmente. L’affaire du Yémen, révélée par The Atlantic, met en lumière une négligence choquante : le ministre aurait dévoilé l’heure des frappes et des informations sur les équipements militaires via une plateforme non sécurisée pour des communications officielles.
Le rapport de l’inspection générale est sans appel : l’utilisation d’un téléphone personnel pour des affaires sensibles « fait courir le risque de compromettre des informations sensibles, ce qui pourrait nuire au personnel du ministère de la Défense et aux objectifs de mission ». Les rebelles houthistes auraient pu, avec ces informations, « contrer les forces américaines ou déplacer leurs troupes et leur matériel ». Une faille de sécurité opérationnelle majeure, imputable au plus haut niveau.
Malgré ces accusations gravissimes, Pete Hegseth a balayé les conclusions du rapport, y voyant une « exonération totale » et affirmant que « l’affaire est close ». Une position déconcertante face aux avertissements de l’inspection générale, qui souligne que ses actions ont « créé un risque pour la sécurité opérationnelle, qui aurait pu conduire à faire du mal aux pilotes et conduire à un échec des objectifs de la mission ».
L’opposition démocrate, scandalisée, renouvelle ses appels à la démission du ministre. Ce nouvel épisode s’ajoute à une série de polémiques qui entachent l’administration Trump et soulèvent de sérieuses questions sur la gestion des opérations militaires et la protection des vies humaines.






