
La semaine s’est conclue sur une baisse spectaculaire des prix du pétrole, minés par des rumeurs persistantes d’une augmentation imminente de la production de l’Opep+. Le baril de Brent a chuté de 2,22% pour atteindre un maigre 65,50 dollars, tandis que le West Texas Intermediate s’effondrait de 2,54% à 61,87 dollars. Cette dégringolade est le signe d’une panique croissante chez les opérateurs, qui craignent une surabondance catastrophique sur le marché mondial.
Malgré une offre déjà excédentaire face à une demande post-estivale atone, l’Opep+ semble prête à ignorer les avertissements. Alors que les analystes prévoyaient un statu quo, des bruits de couloir alarmants font état d’une pression exercée par l’Arabie saoudite pour inonder le marché de barils supplémentaires. Une décision qui pourrait s’avérer dévastatrice pour l’équilibre économique mondial.
Les démentis du vice-Premier ministre russe Alexander Novak n’ont guère apaisé les inquiétudes, surtout quand l’analyste Stewart Glickman suggère que ces manœuvres de l’Opep+ ne sont qu’une anticipation des futures restrictions américaines sur le pétrole iranien ou russe. En effet, l’administration Trump a clairement affiché sa volonté de frapper la manne pétrolière russe pour affaiblir Moscou, le président américain ayant explicitement demandé à l’Europe de «cesser d’acheter du pétrole russe».
Si l’Opep+ décidait réellement d’ouvrir davantage les vannes, le risque serait une chute vertigineuse des prix, avec des conséquences imprévisibles pour les économies déjà fragiles. Une telle décision, motivée par des considérations politiques et des tensions géopolitiques, pourrait bien plonger le marché pétrolier dans une crise sans précédent, et affecter durablement la stabilité financière internationale.