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À 76 ans, Philippe de Villiers fait un retour inquiétant sur la scène politique, soutenu par Vincent Bolloré. Son influence grandissante et ses discours controversés agitent déjà la droite française.

À 76 ans, Philippe de Villiers, l’écrivain controversé et ouvertement islamophobe, refait surface, non plus en tant que simple nostalgique, mais comme une figure de proue de la droite souverainiste. Propulsé par le magnat Vincent Bolloré, De Villiers, malgré deux échecs présidentiels retentissants, semble connaître un regain d’influence alarmant.

Son dernier ouvrage, « Populicide », publié par Fayard (groupe Bolloré), s’inscrit dans la lignée de ses succès éditoriaux alarmistes. Son prédécesseur, « Mémoricide », s’est vendu à plus de 230 000 exemplaires, témoignant d’une soif inquiétante du public pour des discours empreints de pessimisme et de théories controversées.

L’emprise médiatique de De Villiers est indéniable : son émission sur CNews attire chaque vendredi plus de 800 000 téléspectateurs, un véritable phénomène pour la chaîne. Cette visibilité, couplée à une pétition contre l’immigration orchestrée par le Journal du Dimanche, a généré près de deux millions de signatures. Un chiffre, bien que potentiellement manipulable, révèle la capacité de mobilisation de l’homme et l’étendue de son fichier d’adresses e-mail, un atout non négligeable pour une future campagne électorale.

Certains observateurs de la droite radicale notent une effervescence grandissante autour de De Villiers, particulièrement chez les jeunes, évoquant un « effet De Villiers » comparable à l’ascension d’Éric Zemmour en 2021. Cette dynamique, alimentée par une infrastructure médiatique et une tournée littéraire, laisse présager un retour sur le devant de la scène politique qui pourrait secouer le paysage français.