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Les photos de vos enfants sur les réseaux sociaux sont une cible privilégiée des pédocriminels, transformées par l'IA en contenus ignobles. Une menace croissante et sous-estimée.

L’été, synonyme de joie et de liberté pour nos enfants, révèle une face sombre et dangereuse. Pendant que les parents partagent innocemment leurs clichés de vacances, un véritable fléau se propage sur les réseaux sociaux. Ces photos anodines deviennent des proies faciles pour les pédocriminels, transformées en contenus sordides via des logiciels d’intelligence artificielle. Une réalité glaçante : 50% des contenus pédocriminels proviennent directement des publications parentales.

Véronique Bechu, ancienne figure de proue de l’Office mineurs (OFMIN) et désormais directrice de l’Observatoire contre les violences numériques faites aux mineurs de e-Enfance, alerte sur cette menace grandissante. Elle le martèle : les périodes de congés sont des moments à haut risque. L’essor de l’IA, loin d’être une bénédiction, offre aux agresseurs des outils redoutables. Des « logiciels de déshabillage » disponibles en ligne permettent de générer des vidéos choquantes, faisant interagir des corps d’enfants nus.

Ce nouveau paysage numérique complexifie la prévention, laissant de nombreux parents démunis face à une menace insidieuse. Pourtant, une solution simple existe : passer son compte en mode privé. Mais la conscience de ce danger reste alarmante. Au-delà des risques immédiats, se pose la question fondamentale du respect des droits de l’enfant. La Convention Internationale des Droits de l’Enfant est claire : chaque enfant a droit à sa vie privée et à la protection de son image. Or, ils sont exposés sans leur consentement sur des plateformes où le mimétisme parental pousse à une connexion précoce.

Le numéro 3018, dédié à l’aide et à l’accompagnement des jeunes et des parents confrontés aux problématiques numériques, connaît une recrudescence alarmante des appels pour violences numériques à caractère sexuel. Un triste constat qui souligne l’urgence d’une prise de conscience collective face à cette dérive dangereuse du partage en ligne.