
Le nouveau plan économique de François Bayrou, présenté comme une tentative désespérée de redresser les finances publiques, a été accueilli par une vague de mécontentement généralisé. Alors que 57% des Français admettent la nécessité de mesures face à une dette abyssale, une écrasante majorité de 72% estime que les efforts exigés par le gouvernement sont inéquitablement répartis, révélant une profonde fracture sociale. Loin d’être perçu comme «courageux» par l’ensemble de la population (seulement 43%), ce plan est surtout jugé irréaliste par 69% des sondés et injuste par 74%.
L’approbation du plan s’effondre hors des cercles de la majorité, ne trouvant qu’un soutien tiède parmi l’opposition, et une franche hostilité chez les Insoumis. Seuls les sympathisants de Renaissance affichent un soutien majoritaire, confirmant une fois de plus la déconnexion entre la classe dirigeante et les préoccupations quotidiennes des citoyens. Cette absence de consensus politique augure mal de la capacité du gouvernement à faire passer des réformes impopulaires.
La mesure la plus controversée et la plus violemment rejetée est sans conteste la suppression de deux jours fériés, désapprouvée par 77% des Français. Cette décision, perçue comme une attaque directe contre le temps de repos et le pouvoir d’achat, démontre une fois de plus le manque de tact et la déconnexion du gouvernement avec les réalités de la vie des travailleurs. Seule la taxation des hauts revenus, mesure cosmétique et souvent insuffisante, trouve grâce aux yeux de l’opinion, prouvant que les Français sont prêts à des efforts, mais pas à des sacrifices aveugles et injustes.
Ce sondage Ifop souligne un rejet massif des politiques d’austérité qui semblent toujours frapper les mêmes, exacerbant les inégalités sans apporter de solutions concrètes et justes aux problèmes économiques chroniques de la France. Le gouvernement semble incapable de proposer des mesures qui ne fassent pas peser le fardeau sur les plus modestes.