
Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé un plan d’économies drastique de 43,8 milliards d’euros pour 2026, un véritable coup de massue après des années de dérapage budgétaire. Ce « moment de vérité » tant attendu pourrait bien se transformer en un véritable chemin de croix pour les Français, confrontés à une cure d’austérité sans précédent.
La France, qualifiée de « malédiction » par Bayrou en raison de son surendettement croissant – la dette augmentant de 5 000 euros par seconde – est contrainte de réagir. Le plan vise à stabiliser cette dette abyssale d’ici 2029, mais à quel prix ? L’État lui-même montre l’exemple en gelant la plupart de ses dépenses, mais l’effort ne s’arrête pas là.
Une « année blanche » en 2026 est annoncée, signifiant la non-revalorisation des prestations et des barèmes, y compris les retraites. C’est un coup dur pour les ménages, qui verront leur pouvoir d’achat stagner, voire régresser. Et comme si cela ne suffisait pas, la suppression de deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 mai, est une mesure impopulaire qui vise à forcer les Français à « travailler plus ».
Le secteur de la santé n’est pas épargné, avec une réduction de moitié de la hausse des dépenses prévue et un doublement de la franchise sur les médicaments. Les plus aisés seront également mis à contribution avec une « contribution de solidarité » et une modification de l’abattement fiscal des retraités. La chasse aux niches fiscales et sociales est ouverte, mais les retombées réelles restent incertaines.
En interne, l’État prévoit de ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite et de supprimer des agences « improductives ». La lutte contre la fraude sera intensifiée, mais les résultats passés n’inspirent guère confiance. Enfin, des négociations sur l’assurance-chômage et le droit du travail pourraient préfigurer de nouvelles réformes impopulaires, tandis que la simplification de la vie des entreprises semble être une promesse récurrente sans véritable impact durable.
Face à une Assemblée nationale hostile, le gouvernement Bayrou prend un risque politique énorme. Ce plan, teinté d’un pessimisme assumé, laisse entrevoir des lendemains difficiles pour une France forcée de se serrer la ceinture. Le « moment de vérité » pourrait bien se transformer en une épreuve douloureuse pour tous.