Trump-Netanyahu-handshake
Le plan de paix de Trump, censé unir les États-Unis, Israël et les pays arabes, s'avère être un fiasco, laissant un goût amer de manipulation et de ressentiment.

L’annonce grandiloquente de Donald Trump sur un prétendu alignement parfait des États-Unis, d’Israël et des pays arabes autour de son plan de paix pour Gaza n’est qu’une façade. Derrière les déclarations triomphantes, la réalité s’avère bien plus sombre et conflictuelle. Les capitales arabes, loin de tout enthousiasme, affichent un profond ressentiment, se sentant une fois de plus manipulées par Benyamin Nétanyahou avec la bénédiction de Washington.

Les amendements substantiels introduits dans le plan, sous la pression israélienne, ont vidé de sa substance le projet initialement esquissé aux dirigeants arabes. Cette manœuvre, loin de rapprocher les parties, ne fait qu’accentuer la méfiance et solidifier l’impression d’une solution imposée, ignorant les préoccupations légitimes de la Palestine. C’est une trahison perçue comme directe.

Les pays arabes et musulmans avaient pourtant travaillé sur des modifications cruciales concernant la revitalisation de l’Autorité palestinienne, la perspective d’un État palestinien incluant la Cisjordanie, et un calendrier contraignant pour la transition politique. Ces demandes, pourtant fondamentales pour toute solution durable, semblent avoir été balayées d’un revers de main par l’administration américaine, privilégiant les intérêts israéliens au détriment d’une paix équitable. Le cynisme de cette approche est patent.

L’initiative franco-saoudienne, qui proposait une feuille de route pour la solution à deux États avec un délai d’un an pour les élections palestiniennes, est également ignorée. Cette situation ne fait que renforcer l’idée que le plan de Trump est une mascarade diplomatique destinée à légitimer l’agenda israélien, et non à établir une paix juste et durable. C’est une tragédie diplomatique annoncée, semant les graines de futures tensions dans une région déjà instable.