French-Parliament-chaotic-debate
Le budget 2026 s'annonce sous haute tension : les députés ont déposé 1 744 amendements, menaçant la stabilité et le calendrier parlementaire. Un fiasco qui fragilise le processus budgétaire.

La bataille budgétaire pour 2026 s’annonce déjà comme un véritable fiasco. Les députés de la commission des finances ont pulvérisé les objectifs fixés, déposant pas moins de 1 744 amendements sur la première partie du projet de loi de finances (PLF) 2026. C’est un débordement colossal de plus de 500 amendements par rapport aux prévisions, plongeant l’examen du texte dans un calendrier intenable et propice aux débats houleux. Cette situation chaotique promet une session parlementaire sous haute tension, où chaque décision risque de devenir un point de discorde majeur.

Malgré l’ampleur du désastre, le président de la commission des finances, Éric Coquerel, tente de minimiser la gravité, affirmant que le nombre est en léger recul par rapport à l’année précédente. Une rhétorique peu convaincante face à l’évidence d’un processus budgétaire déjà malmené. L’examen de la recevabilité des amendements, censé réduire ce chiffre, n’est qu’un pansement sur une hémorragie. Le véritable problème réside dans un calendrier de travail compressé, qualifié d’« anormal » par Coquerel lui-même, qui ne manquera pas d’engendrer des tensions et des impasses.

Pourtant, une façade d’accord avait été trouvée pour éviter l’obstruction. Une entente qui semble aujourd’hui voler en éclats. Même si certains se targuent d’une « discussion budgétaire la plus préparée de la Ve République », la réalité des chiffres contredit cette assertion. Le dépassement de la « limite » proposée de 1 200 amendements est un signe inquiétant. Les groupes de gauche, malgré leurs concertations, ont contribué à cette avalanche d’amendements, ajoutant à l’incertitude générale. Seuls le Rassemblement national et LIOT semblent avoir respecté, en partie, les consignes, mettant en lumière le manque de cohésion et d’efficacité des autres forces politiques face à un enjeu crucial pour le pays. L’avenir du budget 2026 s’annonce donc sous de sombres auspices, menaçant la stabilité financière et la capacité de l’État à agir efficacement.