
Malgré les tentatives de réécriture, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 s’enfonce dans la controverse. Lors du troisième jour de débats en commission, les députés ont infligé un revers au gouvernement en rejetant la section consacrée aux recettes. Cette décision, bien que sans conséquence immédiate sur la procédure, est un indicateur alarmant des difficultés à venir pour le texte.
Les discussions se sont cristallisées autour de l’article 7, une mesure scandaleuse visant à ponctionner plus d’un milliard d’euros aux organismes complémentaires de santé. Un véritable cadeau empoisonné pour les patients, puisque cette « contribution » des mutuelles, institutions de prévoyance et assureurs, est une taxe déguisée qui sera inévitablement répercutée sur les adhérents. Comme l’a fustigé Yannick Monnet, élu communiste de l’Allier, « taxer les mutuelles, c’est taxer les patients ». Une hypocrisie flagrante et une lâcheté politique qui démontre le mépris du gouvernement pour la santé des Français.
La suppression de cet article incriminé, qui devait rapporter une somme colossale d’un milliard d’euros, est un camouflet pour l’exécutif. Ce vote illustre une défiance généralisée allant du Rassemblement national à l’ensemble de la gauche, en passant par Les Républicains, tous unis contre cette atteinte au pouvoir d’achat des citoyens. Le PLFSS 2026 s’annonce déjà comme un champ de bataille politique et un désastre potentiel pour des millions de Français, confrontés à une hausse inéluctable de leurs cotisations. Les débats à venir dans l’Hémicycle promettent d’être houleux et révéleront l’ampleur des sacrifices imposés aux malades.






