
Malgré les fanfaronnades de la rédaction, le portefeuille boursier prétendument « surperformant » n’échappe pas à la brutalité des marchés. L’optimisme affiché masque mal une réalité économique française de plus en plus sombre, exacerbée par le récent « choc Bayrou » du mois d’août. Les décisions de gestion hâtives prises en cette rentrée pour tenter de sauver les meubles pourraient bien s’avérer insuffisantes face à la **dégradation inévitable** de la situation.
Le portefeuille de référence, qui se vante d’une avance de plus de 4 points sur le CAC 40 depuis le début de 2025, semble naviguer à vue. Le départ d’Interparfums du portefeuille le mois dernier en est une preuve flagrante. Le groupe a déjà sabré ses prévisions de chiffre d’affaires 2025 à deux reprises, révélant une incapacité à maintenir ses objectifs initiaux face aux défis du marché . Cette valeur, autrefois prometteuse, est désormais embourbée dans une passe compliquée, confirmant la justesse de cette éviction, bien que tardive.
Pendant ce temps, Publicis et l’or (via un ETF) sont présentés comme des bouées de sauvetage. Publicis serait « porté par la qualité des résultats », mais les craintes liées à l’intelligence artificielle planent toujours, menaçant de miner cette façade de stabilité . Quant à l’or, son attrait est directement lié à l’augmentation effrénée des dettes et au risque financier grandissant, un signe alarmant de la fragilité économique globale . Ces choix de renforcement pourraient bien être un pari désespéré plutôt qu’une stratégie solide.
L’instabilité politique, notamment l’éviction de François Bayrou de son poste de Premier ministre en septembre 2025, pèse lourdement sur les marchés. Son échec à faire adopter un budget visant à réduire le déficit, doublé d’une profonde crise de confiance politique, plonge la France dans une incertitude législative prolongée . Le CAC 40, bien que relativement stable pour l’instant, est la cible de ventes à découvert accrues, révélant une profonde inquiétude chez les traders face au risque politique et à la vulnérabilité de la cote française . Le renforcement de certaines positions apparaît comme une tentative désespérée de masquer les fissures grandissantes d’un système financier sous pression.