Un homme de 46 ans vient d’être incarcéré dans l’Isère, une affaire sordide de pédopornographie qui secoue la France et expose les défaillances choquantes des plateformes de vente en ligne. Le parquet de Vienne a annoncé sa mise en examen pour détention d’images pornographiques de mineurs, suite à l’aveu de posséder deux poupées sexuelles à l’apparence enfantine, acquises sans aucune difficulté sur le site Shein.
Ce quadragénaire, qui s’est « spontanément » dénoncé, a révélé avoir acheté ces objets troublants en juillet et octobre 2025. Une perquisition a ensuite mis au jour des images pédopornographiques sur ses supports informatiques, confirmant l’ampleur de l’horreur. Le procureur Olivier Rabot, confirmant une information du Dauphiné libéré, a souligné la gravité des faits : « importation, détention et acquisition d’une ou plusieurs images ou représentations d’un mineur présentant un caractère pornographique ».
L’association La Voix de l’enfant, par la voix de sa présidente Martine Brousse, s’est immédiatement mobilisée, annonçant son intention de se porter partie civile. Elle a par ailleurs déposé plainte contre Shein, pointant du doigt la responsabilité des plateformes. « Il va falloir être vigilant sur d’autres plateformes, et s’assurer que ça ne se reporte pas sur de nouvelles plateformes », a-t-elle alerté, soulignant le risque de propagation de ce fléau.
Cette affaire n’est malheureusement pas isolée. Le parquet de Paris a déjà ouvert une enquête sur la vente de ces poupées sur Shein et AliExpress, révélant une faille systémique dans le contrôle des contenus mis en vente. Le délit de diffusion d’images pornographiques de mineurs est passible de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende, des peines qui peinent à endiguer un marché manifestement florissant. Un précédent datant de 2023 avait déjà vu un homme condamné pour l’achat d’une poupée similaire sur Amazon, prouvant que le problème persiste et démontre l’urgence d’une action forte et immédiate.
