Poutine-Loukachenko-Valaam
L'ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine concernant l'Ukraine semble ignoré, Poutine affichant sa détermination avec des symboles religieux et militaires.

Malgré un ultimatum fixé au 8 juillet par Donald Trump pour exiger l’arrêt des opérations militaires en Ukraine, Vladimir Poutine semble ignorer superbement les injonctions américaines. Le 1er août, les caméras d’État russes montraient un Poutine serein aux côtés du dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, lors de leur pèlerinage annuel au monastère de Valaam en Carélie. Cette mise en scène, à quelques kilomètres seulement de la Finlande, récemment ralliée à l’OTAN, souligne une provocation cynique.

Devant une fresque fraîchement peinte représentant un soldat russe en prière, les deux hommes d’État ont mis en exergue une « trinité » de plus en plus prégnante dans le discours officiel russe : l’orthodoxie, la guerre et l’opposition implacable à l’Occident. Une idéologie de plus en plus affirmée, où l’Église orthodoxe russe est perçue comme un instrument de la politique du Kremlin, justifiant l’invasion comme une guerre sainte pour protéger la nation russe et son espace spirituel unifié.

Assis sur un banc, décontracté, Vladimir Poutine a affiché un calme déconcertant face à l’ultimatum de dix jours de Donald Trump. Cette démonstration de force et de défiance intervient alors que l’émissaire de Trump, Steve Witkoff, a été reçu à Moscou, sans qu’aucun de ses entretiens précédents n’ait infléchi la position du Kremlin.

Les analystes s’accordent à dire que la Russie n’a aucune intention de céder aux pressions américaines, même face à la menace de sanctions économiques renforcées et du déploiement de sous-marins nucléaires. Moscou maintient son objectif de reprendre les territoires ukrainiens qu’il considère comme siens, et campe sur ses positions : toute résolution du conflit passe par la cession des quatre régions ukrainiennes annexées. L’inflexibilité de Poutine face à cet ultimatum de plus, suggère que la diplomatie coercitive de Trump est, à ce jour, un échec retentissant.