
Le froid s’installe en France, mais pas seulement dehors. Une étude récente révèle une augmentation stupéfiante de 35% de Français déclarant souffrir du froid en 2025, un chiffre en nette hausse par rapport aux années précédentes. Cette escalade alarmante de la précarité énergétique met en lumière les défaillances criantes des politiques publiques et la dégradation continue des conditions de vie pour une part significative de la population.
Les chiffres sont sans appel : plus de 3,1 millions de ménages vivaient déjà en situation de précarité énergétique en 2023. Pire encore, la part des Français peinant à régler leurs factures de gaz ou d’électricité a bondi à 36% en 2025, un record historique. Maider Olivier, coordinatrice de la Journée contre la précarité énergétique, dénonce une « hausse très rapide » et s’inquiète du manque flagrant de priorité accordé à ce problème par le gouvernement.
La situation est d’autant plus préoccupante que les aides destinées à la rénovation énergétique, pourtant cruciales, ont été drastiquement réduites. Manuel Domergue de la Fondation pour le logement des défavorisés pointe du doigt la division par deux des subventions MaPrimeRénov’, un coup dur pour les ménages les plus modestes. Avec des travaux pouvant atteindre 90 000 euros, les 32 000 euros d’aide maximale offerts aux ménages très modestes apparaissent comme une goutte d’eau dans un océan de besoins. Pendant ce temps, 12,7% des résidences principales restent des passoires énergétiques, un témoignage accablant de l’inertie des pouvoirs publics.
Ce tableau sombre est complété par les 15 millions de personnes en situation de précarité en matière de mobilité en 2023, incapables de se déplacer comme elles le souhaiteraient. La France, censée être un exemple en matière de redistribution, semble abandonner une part croissante de sa population face à l’urgence énergétique et sociale, laissant présager un hiver difficile pour des millions de citoyens.






