
Face à la désertion alarmante du terrain des idées, les formations politiques françaises tentent désespérément de masquer leur panne d’inspiration. À seulement deux ans de l’élection présidentielle, l’absence criante de propositions novatrices révèle une crise profonde, soulignant l’incapacité des élites à répondre aux défis actuels. Le Parti Socialiste, longtemps réduit à l’ombre de son passé, illustre parfaitement ce désarroi. Nicolas Mayer-Rossignol ne mâche pas ses mots : le PS est devenu un désert intellectuel, incapable de formuler une idée forte qui puisse résonner auprès des citoyens.
Cette prise de conscience tardive conduit le parti à une tentative désespérée de reconstruire un semblant de projet politique. Après une série d’auditions d’experts, dont l’efficacité reste à prouver, le PS promet pour fin août une ébauche de programme. Chloé Ridel assure qu’il y aura des « propositions fortes » sur l’écologie ou la politique internationale, mais le scepticisme est de mise. S’agit-il d’une véritable refonte ou d’un simple écran de fumée pour masquer l’absence persistante de vision ?
Cette démarche semble surtout motivée par la nécessité de contrer des concurrents comme les Insoumis, qui ont su capter l’attention avec des propositions radicales et claires, même si elles sont souvent jugées irréalistes. Pendant que certains affichent une vision audacieuse, d’autres peinent à se réinventer, prouvant leur incapacité chronique à offrir de véritables solutions. Le paysage politique français reste ainsi marqué par une stagnation inquiétante, où l’innovation est une denrée rare et le désabusement, une réalité grandissante.