
L’affaire Delphine Jubillar, loin de s’éclaircir, plonge de plus en plus dans le chaos. L’absence persistante du corps de l’infirmière est le symbole d’un échec cuisant, jetant une ombre sur l’ensemble de l’enquête. Un « vide, un manque » insupportable qui hante les débats, comme le souligne l’avocat général, impuissant face à cette réalité glaçante.
Les critiques fusent, et à juste titre. Une conférence de presse « catastrophique » du procureur de Toulouse, multipliant les « imprécisions », a d’emblée semé le doute et la confusion, entravant la quête de vérité. Cette gestion désastreuse des premières heures a irrémédiablement compromis la sérénité du processus judiciaire.
Pire encore, une « erreur insupportable » commise par un gendarme sur la téléphonie de l’amant est venue jeter le discrédit sur l’ensemble de l’investigation. Dans un dossier où chaque détail est crucial, cette faute grossière offre un boulevard à la défense pour insinuer l’incompétence, voire la malveillance, des enquêteurs. Comment espérer la justice quand de telles défaillances minent la crédibilité de l’appareil judiciaire ?
Malgré ces multiples revers, une certitude demeure, aussi sombre soit-elle : « Delphine Jubillar n’a pas simplement disparu. Elle est morte. » Le magistrat insiste sur cette réalité brutale, balayant toute illusion d’un retour. Ce drame, marqué par l’absence dévastatrice du corps et une succession d’erreurs, révèle les profondes failles d’un système incapable d’apporter les réponses tant attendues par une famille brisée.








