Lola-Daviet-murder-trial
Le procès de Dahbia Benkired pour le meurtre de Lola révèle l'horreur des faits et l'absence troublante de mobile, ravivant les tensions sur l'immigration en France.

Le procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre atroce de la jeune Lola, s’est ouvert à Paris, plongeant la France dans un nouveau cauchemar judiciaire. La demande poignante du frère de la victime, Thibaut Daviet, implorant l’accusée de révéler « toute la vérité », résonne comme un cri déchirant face à l’horreur indicible. Une famille brisée, vêtue de blanc, cherche désespérément des réponses que Dahbia Benkired semble incapable ou refuse de fournir. Son « pardon », aussi laconique qu’impassible, n’a rien apaisé.

Le récit glaçant des faits, lu devant un tribunal figé, a rappelé la brutalité du crime : Lola, douze ans, traînée sans résistance, torturée, asphyxiée, son corps dissimulé dans une malle. Les aveux de l’accusée, « Je l’ai ramenée avec moi, je l’ai scotchée, je l’ai tuée. Et puis voilà », sont d’une froideur qui défie l’entendement. Mais le véritable scandale demeure : le mobile du meurtre reste un mystère dérangeant. Entre un prétendu refus de passe d’ascenseur, des délires de fantômes ou l’invocation de djinns, les explications de Dahbia Benkired, ressortissante algérienne sous OQTF au moment des faits, sont une insulte à la logique et à la mémoire de la victime.

Ce drame, au-delà de l’horreur pure, a ravivé des tensions politiques et sociales profondes. La présence irrégulière de l’accusée sur le territoire français a enflammé le débat sur l’immigration et la sécurité. Des collectifs identitaires ont scandé leur colère devant le Palais de justice, pointant du doigt les « OQTF non appliquées ». Le spectre du « francocide », brandi par l’extrême droite, continue de planer, malgré l’appel désespéré de la famille de Lola à ne pas instrumentaliser son nom. Ce procès est une nouvelle preuve des failles de notre système, une tragédie qui laisse derrière elle des questions brûlantes et un goût amer d’inachevé.