
L’affaire Frédéric Péchier continue de révéler son lot de souffrances indicibles. Au cœur des débats glaçants de la cour d’assises du Doubs, le témoignage de Sandra Simard, une ancienne patiente de la clinique Saint-Vincent à Besançon, a plongé l’audience dans un abîme d’effroi. Elle est la figure tragique par qui toute l’affaire a éclaté, déclenchant l’enquête qui accable aujourd’hui l’ex-anesthésiste de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, étalés sur près d’une décennie.
Le 11 janvier 2017, la vie de Sandra Simard bascule dans l’horreur. Admise pour une simple pose de prothèse discale, cette intervention de routine sous anesthésie générale tourne au cauchemar. Ce qui devait être une opération de deux heures se transforme en cinq jours de coma profond. « Je me suis endormie le mercredi 11 janvier et je me suis réveillée le lundi 16 janvier, intubée, attachée, perdue », a-t-elle déclaré, la voix empreinte d’une douleur encore vive. Le réveil fut un choc brutal, une confrontation à une réalité qu’elle refusait de croire.
L’infirmière lui révèle alors l’impensable : son cœur s’est arrêté durant l’intervention. Une révélation qui souligne la gravité des faits reprochés à Frédéric Péchier et l’ampleur de la défaillance qui a failli coûter la vie à Sandra Simard. Ce témoignage déchirant met en lumière la vulnérabilité des patients face à des actes médicaux détournés de leur éthique, et la longue descente aux enfers vécue par les victimes de ce qui semble être une machination terrifiante.







