
La cour d’assises du Gard a enfin statué, confirmant l’horreur du viol de Gisèle Pélicot. Husamettin Dogan, le seul accusé à avoir fait appel dans cette affaire sordide, a été reconnu coupable d’avoir agi en toute connaissance de cause. Les motivations du verdict sont sans appel : Dogan « persistait » à violer une femme dont il savait pertinemment qu’elle était inconsciente et non consentante. Son mari, Dominique Pelicot, avait même annoncé qu’elle serait sédatée, une information que Dogan n’a pas ignorée, mais qu’il a ignoblement exploitée.
La cour d’appel a aggravé sa peine, le condamnant à dix ans de réclusion, un an de plus qu’en première instance. Cette décision souligne la gravité des actes et l’absence totale de remords de l’accusé. Les faits, prétendument liés à un « jeu libertin », sont sans équivoque des viols, commis « par menace, violence, contrainte ou surprise ». La circonstance aggravante est d’autant plus glaçante qu’ils ont été commis en réunion, avec la complicité de Dominique Pelicot qui avait assommé son épouse.
L’argument de la défense, selon lequel Dogan aurait été manipulé par Dominique Pelicot, a été balayé. La cour a souligné qu’« aucune contrainte n’étant de surcroît relevée obligeant l’accusé à poursuivre ses actes dès lors qu’il avait constaté que la victime était inerte ». Cette absence d’empathie, voire de déni de culpabilité, a pesé lourd dans la décision des juges. Dogan s’est même présenté comme une « victime », tentant de se dédouaner de ses actes odieux.
Malgré l’absence d’antécédents judiciaires pour viol, son parcours socio-économique chaotique ou le fait qu’il soit père d’un enfant handicapé, la justice a jugé que la gravité des faits et le manque de repentir justifiaient une peine plus sévère. Cette affaire, qui a ébranlé le monde entier, reste un symbole macabre de la lutte contre les violences sexuelles et la soumission chimique. Gisèle Pélicot, par son courage, a refusé le huis clos, forçant la « honte à changer de camp », mais le chemin vers une véritable justice reste semé d’obstacles et de décisions parfois incompréhensibles.






