
L’indignation gronde suite à la diffusion d’une vidéo choquante. On y voit un individu, en plein cœur de Paris, profaner la flamme sacrée du Soldat inconnu, symbole des sacrifices ultimes consentis pour la France. Ce geste, d’une méprisante désinvolture, a été filmé par une touriste lituanienne et s’est propagé comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, provoquant une vague de fureur et de consternation générale. Le caractère délibéré de l’acte, loin d’être le fait d’une ivresse passagère, ajoute à l’outrage.
Devant des badauds médusés, l’homme a franchi les barrières, s’est agenouillé et a utilisé la flamme éternelle pour allumer sa cigarette, avant de repartir sans un mot, ni un regard en arrière. Cet affront inqualifiable à la mémoire des millions de soldats tombés pour la nation française en Première Guerre mondiale a logiquement soulevé un tollé. Les réactions, des simples citoyens aux figures politiques comme celles du Rassemblement National, dénoncent une « insulte à la Nation » et un « piétinement du respect et de l’honneur » . Ce n’est malheureusement pas la première fois que ce monument est ciblé, des dégradations ayant déjà eu lieu, notamment lors des manifestations des Gilets Jaunes en 2018.
La flamme du Soldat inconnu, allumée pour la première fois en 1923, incarne la gratitude et le souvenir éternel envers ceux qui ont donné leur vie. Elle est ravivée chaque soir lors d’une cérémonie solennelle . Ce geste déplorable ne se contente pas d’être un manque de respect flagrant ; il pourrait également avoir des conséquences légales graves. Le Code pénal français prévoit des peines sévères, pouvant aller jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende, pour la profanation de monuments aux morts. Une enquête a d’ailleurs été ouverte . Alors que la France s’efforce de maintenir le souvenir de son histoire, de tels actes rappellent la fragilité du respect et la nécessité de protéger ces symboles cruciaux. Le pays s’interroge : comment en est-on arrivé là ?