
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a osé parler d’« énormes progrès » et d’un optimisme « très élevé » concernant les négociations sur la guerre en Ukraine. Pourtant, derrière ces déclarations grandiloquentes à Genève, se cache un plan de paix controversé de l’administration Trump, élaboré dans le dos des alliés européens et en étroite concertation avec le Kremlin. Ce document, initialement un plan de 28 points, a semé la consternation à Kiev et dans les capitales européennes en exigeant des concessions majeures de la part de l’Ukraine, notamment la cession de territoires et l’abandon de son adhésion à l’OTAN.
Les négociations récentes, impliquant Rubio, l’envoyé spécial Steve Witkoff et Jared Kushner, ont tenté de « gommer les différences » et d’apaiser le choc. Les hauts responsables américains et ukrainiens ont prétendu avoir « rédigé un cadre de paix actualisé et affiné » après des discussions qualifiées de « productives » malgré une atmosphère tendue. Cependant, des sénateurs américains ont critiqué ce plan, le décrivant comme une « liste de souhaits » de la Russie plutôt qu’une proposition équitable des États-Unis.
Le plan initial, perçu comme favorisant Moscou, a été réduit à 19 points, mais les questions cruciales comme les enjeux territoriaux et les relations avec l’OTAN sont laissées en suspens pour être décidées ultérieurement par Zelensky et Trump. Pendant ce temps, l’Europe, initialement mise à l’écart, tente de faire valoir ses propres amendements et redoute d’être marginalisée dans un processus qui pourrait redéfinir la sécurité du continent. L’incertitude plane, et il est loin d’être garanti que ce soi-disant « progrès » n’entraîne pas davantage de chaos et de division.






