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La Commission européenne dévoile des lignes directrices non contraignantes pour la protection des mineurs en ligne. La France échoue à imposer le contrôle de l'âge obligatoire.

Ce lundi marque une nouvelle déception pour la protection des mineurs en ligne. La Commission européenne s’apprête à publier des lignes directrices non contraignantes, une mesure désespérément faible face à l’ampleur du problème. Pendant ce temps, la ministre française du Numérique, Clara Chappaz, s’épuise en vain à tenter de convaincre les 27 de rendre le contrôle de l’âge obligatoire pour les plateformes sociales, un combat manifestement perdu d’avance. Ses déclarations enflammées sur l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans sonnent désormais creux.

Malgré les promesses grandiloquentes et les annonces de « ne rien lâcher », l’Europe semble incapable de s’unir pour imposer des règles strictes. Les plateformes comme TikTok, Instagram ou Snapchat continueront de jouir d’une liberté inquiétante, avec des mesures de protection des enfants laissées à leur seule discrétion. Le texte de la Commission, issu du Règlement sur les services numériques (DSA), n’est qu’un recueil de bonnes intentions, dépourvu de toute force contraignante, ce qui le rend quasiment inutile face aux défis posés par l’omniprésence des réseaux sociaux dans la vie des plus jeunes.

Clara Chappaz avait pourtant mis le paquet, se donnant « trois mois pour convaincre » ses homologues européens. Mais cette « première épreuve de vérité » du 14 juillet confirme l’incapacité chronique de l’Union européenne à adopter des mesures concrètes et audacieuses. Pendant que les ministres palabrent, des millions de mineurs continuent d’être exposés à des contenus inappropriés, au cyberharcèlement et aux dérives des plateformes. L’échec est patent : les enfants sont abandonnés à la merci des géants du numérique, sans réelle protection ni vérification efficace de leur âge. C’est une capitulation lamentable face à la pression des lobbies et l’inertie politique.