Le Parc des Princes s’apprête à accueillir un duel présenté comme le «choc au sommet» entre le PSG et le Bayern Munich. Pourtant, malgré l’emballement médiatique, cette confrontation très attendue en Ligue des Champions pourrait bien n’être qu’un spectacle sans réelle incidence majeure sur la suite de la compétition. Un test ? Pas vraiment, selon Luis Enrique, qui ironise sur la nécessité d’évaluer son équipe. Le PSG, souvent décevant en championnat, se transforme mystérieusement en bête de guerre européenne, une constance qui questionne son véritable niveau.
Le Bayern, malgré une série de victoires impressionnante, traîne toujours les boulets de ses échecs passés en Coupe d’Allemagne et en Ligue des Champions. Les déplacements à Paris et à Arsenal sont censés révéler leur vraie valeur, mais l’on peut se demander si ces quelques matchs suffiront à dissiper les doutes persistants. Le match est certes un affrontement entre deux «machines parfaitement huilées», selon Vitinha, mais l’absence de véritables superstars du calibre de Mbappé ou Haaland laisse un goût d’inachevé pour les amateurs de «bling-bling».
Luis Enrique promet un match ouvert, assurant que les Bavarois ne «mettront pas le bus», contrairement à Nice. Cette assurance masque-t-elle une certaine présomption ? La vérité d’un match de poule est souvent bien éloignée de celle des phases finales. Se souvenir de Liverpool la saison dernière, présenté comme intouchable en automne, avant de chuter lourdement au printemps, devrait inciter à la prudence. Ce PSG-Bayern, au-delà du plaisir immédiat qu’il procurera, risque de n’être qu’un feu de paille, trois points de plus dans un classement, sans véritablement couronner la «meilleure équipe d’Europe». Le prestige est là, mais les conclusions définitives sont encore lointaines, et l’on peut s’interroger sur l’utilité d’un tel battage médiatique pour un match qui n’offre aucune garantie sur l’avenir des deux clubs.
