
Le Paris Saint-Germain a péniblement remporté la Supercoupe d’Europe face à Tottenham (2-2, 4-3 tab), dans un match qui a révélé des lacunes inquiétantes côté parisien et une incapacité incompréhensible des Spurs à gérer leur avantage. Ce premier trophée de la saison pour le PSG masque difficilement une performance globalement décevante, sauvée in extremis par des remplaçants et une déroute mentale de l’adversaire.
Malgré la victoire finale, le PSG a affiché un visage particulièrement décevant durant une large partie de la rencontre. Menés 2-0 à cinq minutes de la fin du temps réglementaire, les hommes de Luis Enrique ont été tirés d’un véritable pétrin grâce à l’entrée de joueurs clés comme Kang-in Lee, Gonçalo Ramos et Fabian Ruiz. Ces derniers ont su concrétiser le sursaut d’une équipe qui semblait à la dérive. Pendant ce temps, Bradley Barcola s’est distingué par ses accélérations, contrastant avec le manque de tranchant général d’un onze parisien sans jus. Sa vitesse a constamment mis la défense de Tottenham en difficulté, faisant de lui l’un des rares points positifs du début de match parisien.
De l’autre côté, Tottenham a commis l’irréparable. En position idéale avec deux buts d’avance, les Spurs ont inexplicablement cessé de jouer durant les vingt dernières minutes, invitant le PSG à revenir dans le match. Une véritable faute professionnelle qui leur a coûté le trophée, malgré un Pape Mate Sarr omniprésent et irréprochable dans le pressing.
Cependant, le fiasco est également du côté parisien avec des performances individuelles en dessous de tout. Khvicha Kvaratskhelia a été fantomatique, incapable de créer le moindre danger, accumulant les pertes de balle et les fautes. Sa sortie précoce, symbolique de son match hors-sujet, a paradoxalement ouvert la voie au retour parisien. Pire encore, Warren Zaïre-Emery n’a pas su saisir sa chance. Effacé offensivement et coupable d’une bourde grossière, il a confirmé qu’il n’était pas encore prêt à assumer un rôle majeur, restant cantonné à une place de doublure. Cette victoire, bien que prestigieuse, laisse un goût amer et soulève de sérieuses questions sur la capacité du PSG à dominer sans un scénario miraculeux et des erreurs adverses flagrantes.