La Cinémathèque française, fleuron de la cinéphilie, est contrainte de fermer ses quatre salles à Paris pour un mois, sous le coup d’une invasion tenace de punaises de lit. Cette décision, annoncée dans un communiqué laconique, intervient après de « nouveaux signalements », soulignant l’échec des protocoles de traitement prétendument rigoureux mis en place depuis 2021.
Malgré les assurances de l’institution, le problème semble loin d’être résolu. La fermeture, nécessaire pour un « traitement complet », révèle la gravité d’une situation qui met en péril la réputation et le confort des spectateurs. Les fauteuils seront démontés, traités à la vapeur sèche à 180 degrés, et les moquettes subiront le même sort, un processus lourd et coûteux qui témoigne de l’ampleur de l’infestation.
Cette crise sanitaire met en lumière les défaillances des mesures de prévention. Des spectateurs avaient déjà témoigné avoir été piqués lors d’une master class, allant jusqu’à observer les parasites « courir sur les sièges et les habits ». Un témoignage accablant qui contredit les affirmations d’un environnement « parfaitement sûr et confortable ».
Alors que le gouvernement s’était engagé à « prendre le problème à bras-le-corps » avant les Jeux olympiques de Paris, cet incident à la Cinémathèque soulève de sérieuses questions sur l’efficacité des dispositifs mis en place pour contenir ce fléau qui empoisonne la vie des Parisiens et des visiteurs. Un épisode lamentable pour une institution culturelle de cette envergure.
