
Alors que l’éducation peine à trouver des solutions aux problèmes de discipline, une conseillère scolaire du Maine propose une méthode pour le moins… surprenante. Plutôt que la traditionnelle retenue, les élèves dissipés sont désormais contraints à la randonnée. Une alternative censée améliorer leur comportement, mais qui soulève de nombreuses questions sur la pertinence de telles pratiques.
L’idée, née d’une conférence sur les bienfaits de l’extérieur, a été mise en place au Morse High School. Leslie Trundy, passionnée de randonnée, a troqué la salle de classe pour les sentiers, espérant un miracle. Si les premiers retours des élèves semblent positifs, difficile de ne pas y voir une échappatoire facile plutôt qu’une véritable leçon de discipline. Certains parents, d’ailleurs, ont déjà manifesté leur désapprobation, retirant leurs enfants de ces promenades forcées.
Les neurosciences sont invoquées pour justifier cette initiative, arguant des liens entre nature et santé mentale. Mais la réalité du terrain est-elle aussi idyllique ? La baisse du nombre de retenues est-elle due à une réelle prise de conscience ou simplement à l’attrait d’une activité moins répressive que l’enfermement ? La démarche, bien que marginale, interroge sur la dilution de l’autorité et la recherche de solutions de facilité face à des problèmes plus profonds.
Finalement, cette tentative de « punition douce » pourrait bien masquer les vraies difficultés rencontrées par les établissements scolaires. Au lieu d’affronter les causes de la dissipation, on préfère envoyer les élèves marcher, quitte à ce que la frontière entre punition et activité récréative devienne floue. Une approche qui, sous ses airs bienveillants, pourrait s’avérer contre-productive à long terme.






