
Le « quiet hiring », cette tendance insidieuse où les entreprises refilent discrètement les tâches des partants à leurs employés actuels, se révèle être un véritable piège pour les carrières. Loin d’être une opportunité de croissance, cette pratique souvent présentée comme vertueuse n’est en réalité qu’une stratégie pour économiser sur les salaires et les recrutements, laissant les salariés dans une impasse frustrante.
Prenez le cas d’Édouard, responsable commercial dévoué. Après le départ d’un collègue, son manager le pousse à reprendre des missions de direction, lui faisant miroiter une promotion et une revalorisation. Édouard, plein d’espoir et de motivation, se donne corps et âme pendant un an, attendant la reconnaissance de ses efforts. Le résultat ? Zéro augmentation, aucune formation, juste une vague promesse pour « l’année prochaine ».
Cette tactique manipulatrice est courante. Les entreprises profitent du zèle de leurs employés et du contexte économique difficile pour leur imposer une charge de travail accrue sans compensation. Les employés se retrouvent à assumer des responsabilités de niveau supérieur pour un salaire inchangé, ce qui mène inévitablement à l’épuisement professionnel et à une profonde désillusion. Plutôt que d’investir dans le développement de leurs talents, les organisations préfèrent surcharger leur personnel existant, une méthode à la fois déloyale et destructrice. Ce manque de transparence génère incertitude et sentiment d’exploitation, minant la motivation et la fidélité des employés.