
L’ancienne ministre de la Culture, Rachida Dati, déjà fragilisée par son renvoi en procès pour « corruption » et « trafic d’influence » dans l’explosive affaire Renault-Ghosn, se retrouve une fois de plus au cœur d’une tourmente judiciaire. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris concernant des bijoux de luxe qu’elle aurait omis de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Une situation qui soulève de sérieuses questions sur l’intégrité de nos dirigeants politiques.
Les investigations, confiées à la brigade financière et anticorruption, portent sur « l’éventuelle infraction de non-déclaration de bijoux à la HATVP ». Cette affaire a été déclenchée par les signalements alarmants du sénateur socialiste Rémi Féraud et de l’ancien adjoint au maire de Grenoble, Raymond Avrillier, déjà connu pour son rôle dans l’enquête sur les sondages de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy. Le fait que ces révélations proviennent d’acteurs politiques et civiques souligne l’importance et la persistance des doutes entourant les agissements de Rachida Dati.
En avril, une enquête de presse avait déjà mis en lumière l’existence de dix-neuf bijoux de luxe, dont la valeur globale atteindrait la somme astronomique de 420 000 euros, détenus par Rachida Dati depuis 2017. Le plus grave réside dans le fait que ces biens n’auraient été mentionnés dans aucune de ses déclarations de ministre à la HATVP, ni en 2024, ni en 2025. La règle est pourtant claire : toute pièce d’une valeur supérieure à 10 000 euros doit être impérativement déclarée. Cet oubli présumé, ou cette dissimulation, jette une ombre de plus sur la transparence des activités de l’ancienne garde des Sceaux.