
La politique parisienne sombre dans le chaos avec la confirmation fracassante de la candidature de Rachida Dati à la législative partielle de septembre. Ignorant l’investiture de Michel Barnier par Les Républicains (LR), Dati persiste dans sa course, jetant un voile d’incertitude sur l’unité déjà fragile de son parti. Cette décision, loin de l’union tant espérée, révèle des tensions profondes et un opportunisme politique flagrant.
La ministre de la Culture, bien que maire du 7e arrondissement, n’a pas digéré la candidature de Barnier, la qualifiant d’« instrumentalisée ». Une affirmation qui souligne son amertume et son refus de toute concurrence, même interne. Cette élection partielle, initialement déclenchée par les irrégularités des comptes de campagne d’un député macroniste, devient le théâtre d’une guerre fratricide qui ne profitera qu’à leurs adversaires.
Dati se pose en victime, refusant « que les Parisiens se fassent imposer des candidats semant la désunion ». Ironiquement, c’est elle qui, par son entêtement, divise les forces de droite et du centre. Son appel à l’unité sonne creux face à son acte de rébellion, démontrant un calcul politique où l’ambition personnelle prime sur l’intérêt collectif. La présidente de la fédération LR de Paris, Agnès Evren, espérait en vain un accord ; Dati a préféré la confrontation.
Alors que Dati clame une « opportunité historique » pour redonner Paris aux Parisiens, la réalité est plus sombre. Son agenda électoral chargé se double d’un agenda judiciaire tout aussi pesant : elle est renvoyée en procès pour corruption et trafic d’influence. Soupçonnée d’avoir perçu des sommes colossales sans réel travail, cette affaire jette une ombre inquiétante sur son intégrité et sa légitimité, rendant sa quête de la mairie de Paris d’autant plus controversée. La droite parisienne semble se diriger vers une défaite amère, minée par ses propres divisions et scandales.