Le marché de l’emploi américain est en chute libre, affichant des chiffres bien plus sombres que prévu pour août. Le Bureau des statistiques du travail (BLS) a révélé une misérable création de seulement 22 000 emplois, loin des 75 000 anticipés par les experts du Wall Street Journal. Une véritable débâcle qui confirme un ralentissement économique alarmant.
Pire encore, les rapports précédents ont été révisés à la baisse, transformant un mois de juin déjà faible en une perte nette de 13 000 emplois. C’est la première fois depuis la pandémie de Covid-19, début 2021, que les États-Unis enregistrent des destructions d’emplois. Une dégringolade qui met en lumière la fragilité croissante de l’économie.
L’apparente stabilité du taux de chômage à 4,3 % n’est qu’un leurre. Ce chiffre, qui pourrait sembler rassurant, masque une réalité bien plus inquiétante : il est principalement dû à une baisse drastique de l’immigration. Moins de nouveaux arrivants signifie moins de demandeurs d’emploi, faussant ainsi les statistiques et masquant la véritable détérioration du marché. Les experts s’alarment de cette tendance, craignant que la réduction de la main-d’œuvre étrangère ne freine davantage la croissance économique et la création d’emplois.
Les analystes prévoient une série de rapports d’emploi décevants pour le reste de l’année, ce qui pourrait contraindre la Réserve fédérale à réduire ses taux d’intérêt. La confiance des entreprises s’effrite face à l’incertitude économique, les poussant à freiner les embauches, voire à laisser des postes vacants ou à se tourner vers l’automatisation. Le tableau est sombre, et la reprise semble plus lointaine que jamais.
