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Un rapport accablant du G20 révèle que le 1% le plus riche a accaparé près de la moitié des richesses mondiales depuis 2000, illustrant un échec cuisant des politiques face aux inégalités croissantes.

Un nouveau rapport choc, commandé par la présidence sud-africaine du G20, lève le voile sur une réalité glaçante : les inégalités mondiales atteignent des sommets alarmants. Près de la moitié des richesses générées entre 2000 et 2024 ont été impunément accaparées par le 1 % le plus riche de la population, laissant les 50 % les plus pauvres se contenter d’une misérable miette, soit seulement 1 % de cette richesse. Ce constat accablant, émanant d’un groupe d’experts mené par le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, souligne l’échec retentissant des politiques actuelles à endiguer cette dérive dangereuse.

Malgré une légère réduction des inégalités entre les pays, principalement grâce à la Chine, la fracture se creuse dramatiquement au sein même des nations. Les patrimoines s’accumulent de manière obscène, bien au-delà des disparités de revenus déjà criantes. Face à cette situation intenable, le rapport propose la création d’une task force internationale, sur le modèle du GIEC. Une mesure qui semble bien tardive et insuffisante face à l’ampleur du désastre. Comme le souligne Stiglitz, nous sommes non seulement face à une urgence climatique, mais également à une « urgence en matière d’inégalités », une urgence qui menace la stabilité économique, sociale et démocratique de nos sociétés.

Le déni et l’inaction des dirigeants mondiaux face à cette concentration scandaleuse des richesses continuent de creuser le fossé, alimentant un sentiment de frustration et de colère grandissant. Il est grand temps d’affronter cette réalité brutale et d’exiger des mesures concrètes, avant que la crise des inégalités ne devienne irréversible et ne réduise à néant toute prétention à un progrès juste et équitable.